Al tiempo que empezamos a comentar los atributos vocales de Thill creo que se plantea también otro interrogante notable:
¿cómo alguien que Iamalgamó en su garganta la tradición de la escuela francesa y las eseñanzas de De Lucia pudo brillar con suficiencia, y por igual, en un repertorio tan dispar y tan amplio, que fue de Gounod y Massenet a Wagner pasando por Verdi o Puccini? ¿Acaso a veces erramos reclamando una afinidad estilística entre el cantante y la obra, cuando quizá todo se reduzca a la posesión de una técnica solvente?
(Es una pregunta retórica, of course)
En cualquier caso, la cuestión del repertorio de Thill, insisto, no es menor. Si hablasemos de un cantante que "simplemente" hubiese firmado encarnaciones referenciales de los roles de Gounod, Massenet y cia., no habría mayor sorpresa. Sería un crack, pero limitado a "lo suyo", a su repertorio francés, más o menos natural. Pero lo genial de Thill es que logró brillar igualmente, como decía, en roles como Calaf, Cavaradossi, Lohengrin, Duque de Mantua o Radamés. Un sinsentido de repertorio un poco "alla Domingo". Y es que el repertorio de Thill excede con mucho los márgenes de un lírico estandar de repertorio francés (un Vanzo, o mutatis mutandis un Kraus). Su repertorio alcanza roles de dramático y de spinto, sobre todo con sus incursiones en el Verdi maduro, en Puccini y en el Wagner más lírico. También es cierto que lo que definimos como repertorio francés no incluye, únicamente, el lirismo de un Werther, de un Faust o un de un Romeo. También Raoul de Los Hugonotes y en cierto modo Arnoldo de Guillermo Tell participan de los recursos de la tradición francesa de canto, sólo que dibujando roles de una heroicidad más acusada, con lo que eso vocalmente implica. También es el caso de Hériodade, Le Cid... Ahí también brilló Thill, por descontado. Quizá sea en esos roles donde más nos de la pista de su singular situación a medio camino de varias escuelas de canto. ¿Acaso imaginamos hoy que un mismo cantante se las viera con Arnoldo, con Calaf y con Werther, sin deslucir la faena en ninguno de los roles?
La cronología de la carrera de Thill que ofrece André Segond resulta elocuente y nos indica la ausencia de un criterio, creciente, para ir asumiendo los roles de mayor carga dramática:
Citar:
· Le 24 février 1924, il fait ses débuts dans Thaïs, de Massenet, dans le rôle de Nicias, avec Geneviève Vix et J.F. Delmas comme partenaires ; puis suivront Faust, de Gounod, dans le rôle éponyme, et Rigoletto, de Verdi, dans le rôle du duc de Mantoue. Des rôles qui le firent connaître. Il sera aussi à la création de quelques œuvres secondaires, aujourd’hui oubliées. Notons seulement la création de Nazdah d’Athos Palma (en langue espagnole) à Buenos Aires, en 1930.
1925
· Février : débuts au Théâtre de Monte-Carlo, dans Thaïs.
Théâtre de Mons, le 3 décembre, dans Faust.
1925-27
· Opéra de Paris principalement (jusqu’en 1929), avec les œuvres de Gounod (Faust et Roméo et Juliette), de Massenet(Thaïs, Hérodiade), de Berlioz (La Damnation de Faust), de Gluck (Alceste), de Verdi (Aida, Rigoletto et La Traviata), de Leoncavallo (Paillasse), de Wagner (Lohengrin). Tout au long de sa carrière, la plupart de ces œuvres seront avec Werther celles qui lui seront les plus demandées.
1928
· Opéra de Paris : Turandot (Puccini), Carmen (Bizet), Marouf (Rabaud).
Le Covent Garden à Londres, fin mai, dans Samson et Dalila de Saint-Saëns
· Les Arènes de Vérone, fin juillet, dans Turandot, succès qui va lui ouvrir les portes de la Scala, l’année suivante.
· Le Théâtre royal de Gand, début décembre, dans Faust.
1929
· Opéras de Paris et de Monte-Carlo : Parsifal (Wagner), Andrea Chénier (Giordano), Martha (Flotow), Les Troyens (Berlioz), Guillaume Tell (Rossini), Tosca (Puccini).
· Débuts à la Scala de Milan (début mars) : Turandot.
· Première tournée en Amérique latine : Buenos Aires; puis Montevideo.
Pendant le dernier trimestre, il chantera plusieurs fois à l’Opéra-Comique Carmen, de Bizet, et Werther, de Massenet).
1930
· La Scala de Milan, en janvier, février et avril, dans Turandot, La fanciulla del West (Puccini) et Andrea Chénier.
· Opéra de Monte-Carlo : Tannhäuser, de Wagner.
· Buenos Aires : Don Carlo (Verdi), (Rimsky-Korsakov), Mefistofele (Boito), et Opéra de Paris : Les Troyens à Carthage, de Berlioz.
1931
· Opéra de Paris : Hérodiade et Esclarmonde, de Massenet ; Lohengrin et Tannhäuser.
· Première tournée en Amérique du Nord : au Metropolitan de New York : Roméo et Juliette, Faust, Aida. Puis, Baltimore : Tosca ; et Cleveland : Carmen.
· Tournée en Amérique du Sud : Buenos Aires ; Rio de Janeiro.
1932
· Anvers, Liège, et Vienne.
· Tournée en Amérique du Nord : New York, Philadelphie : Sadko et Lakmé, de Delibes.
1933
· Barcelone, Genève et Copenhague. Monte-Carlo : Valse de Vienne (Strauss)
· Opéra de Paris : Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg (Wagner) et Vercingétorix (Canteloube).
1934 À partir de cette année, il chantera essentiellement dans les principaux théâtres de métropole.
· Monte-Carlo : La Belle Hélène (Offenbach).
· En janvier, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
· En avril, il débute au cinéma avec le film Chansons de Paris de Jacques de Baroncelli.
· En juin, de retour d’Aix-en-Provence, il est victime d’un accident de voiture - le chanteur est un amateur de puissantes automobiles et passionné de vitesse - près de Moulins où il fut hospitalisé pour une fracture du fémur. En août, il était de retour dans la région parisienne pour sa rééducation.
· En octobre, il reprend son activité avec le tournage du film de Charles Barrois : Aux portes de Paris. Son rétablissement l’avait éloigné de la scène jusqu’à la fin de l’année où il revint chanter Aida et les 2 Faust au Palais Garnier.
1935.
· Les concerts prennent de plus en plus de place dans son programme.
Belgique et Suisse, Belgrade, Budapest, Athènes, Afrique du Nord.
· En mai, Grand Prix du Disque (l’air d’Énée : « En un dernier naufrage »), Les Troyens à Carthage de Berlioz (dir. Eugène Bigot).
1936
· Opéra de Paris, en avril : Les Huguenots (Meyerbeer).
· Buenos Aires en juillet. Rio de Janeiro et Sao Paulo, en septembre. Concerts en Russie (qui s’étendront jusqu’en janvier suivant).
· En mai, Grand Prix du Disque (rôle de Julien), Louise de Gustave Charpentier ; avec Ninon Vallin et André Pernet, (dir. Eugène Bigot).
1937, Thill chante principalement en France. Ses tournées lointaines à l’étranger vont se raréfier.
· Opéra de Paris, dans Ariane (Massenet) en février.
· Concerts à Berlin, en Belgique et en Suisse.
1938
· Afrique du nord, Genève, Sofia, Belgrade, Buenos Aires.
· En septembre : tournage de l’opéra filmé « Louise » de Charpentier par Abel Gance, avec Grace Moore, André Pernet.
1939
· Belgique, puis Stockholm. À partir de septembre, une dizaine de concerts radiodiffusés.
1940-45. Principalement des concerts et quelques rares opéras : surtout Werther, Carmen, Paillasse et Lohengrin (métropole et territoires français), Louise (Charpentier).
· 30 décembre 1940 : Samson et Dalila. Cet opéra sera le dernier chanté par Georges Thill au Palais Garnier.
· Décembre 1943, en Belgique.
1946
· grande tournée internationale de concerts en Belgique, Suisse, Autriche, Québec, Australie, Nouvelle-Zélande, Égypte.
1947-56. Des concerts, à très peu d’exceptions près, en métropole et territoires français.
1951 : il est au repos à partir de septembre et sera encore inactif jusqu’en juin 52, et ne reprendra cette année que pour 3 concerts.
Le 25 mars 1956, concert d’adieux au Théâtre du Châtelet.
À partir de 1975, il se retire dans son mas de Lorgues, près de la ville de Draguignan où il meurt à près de 87 ans[2]
* Fuente: André Segond :
Album Georges Thill, Edisud, 1984