De nuevo se equivoca, porque soy fanático también del Carreras de esa época y de luego también; y cómo no ponderarlo. Hasta saca de alguna parte un agudo extremo en el dúo de Lucia de donde no tenía.
Pero en su comentario lacónico y por lo tanto contradictorio, parece perdonarle todo como el moro, cuando recurrió a la tijera y la simplificación, que no le admite a otros.
El parámetro riguroso para el todo debe servir también para la parte, dejando simpatías de lado.
Y sí conozco ese Otello de la señora Queler, cuyo protagonista iba a ser Ramón Vargas pero declinó por Bruce Ford.
Pero como no trato de convencerlo y que me convenza, le transcribo este artículo de la época, donde si bien no señala que fuera un dechado de virtudes, tampoco asume la característica extrema que Usted le asigna:
Retelling Shakespeare With an Abundance of Tenors
By Anthony Tommasini
Jan. 19, 2007
If the main characters in Rossini’s “Otello” were not named Otello, Desdemona and Iago, most of the audience would never guess that this opera is based on Shakespeare’s tragedy. The story is bowdlerized into a generic drama of romantic intrigue, jealousy and revenge.
Still, one could argue that the great decades of serious 19th-century Italian opera are framed by Rossini’s 1816 version and Verdi’s 1887 version of “Otello.” The conductor Will Crutchfield made that very point by presenting concert performances of both operas during the Caramoor Festival in 2001.
On Wednesday night the conductor Eve Queler, that tireless champion of overlooked works, presented a concert version of Rossini’s “Otello” at Carnegie Hall with the Opera Orchestra of New York. The venture had a setback last week when the tenor Ramón Vargas, a mainstay at the Metropolitan Opera who was scheduled to sing the title role, withdrew because of illness. Bruce Ford, who has sung Rossini’s Otello extensively, stepped in on short notice.
(…)
The mezzo-soprano Ruxandra Donose was an earthy-voiced and beguiling Desdemona. We first meet her in a melting duet with her confidante Emilia, a significant role, here sung with lustrous tone and flair by the fine mezzo-soprano Maria Zifchak.
The surprise of the evening was the young tenor Robert McPherson, who brought a robust voice, agility and confidence to the major role of Iago. Though the bright-voiced tenor Kenneth Tarver as Rodrigo had some shaky moments, he mostly sang with energy and lyricism. Mr. Ford sounded vocally weathered at times. Still, this bel canto specialist sang Otello with stylistic insight and honesty.
Ms. Queler’s work with the orchestra and chorus (the Oratorio Society of New York) was often listless and sometimes careless. Still, with limited rehearsal time, she managed to present an acceptable account of a difficult and unfamiliar score. And when the singing excelled, Rossini’s achievement came through vibrantly.
La última frase recoge mucho de lo que he expuesto en esta seguidilla de temas, en palabras de alguien que creo que algunas óperas ha visto y con los mejores y peores exponentes.
Y gracias a la maravilla del internet, para evitar que se afirme que se trata de un comentario de un newyorkino incondicional de la Queler, esto se escribió en la página forumopera.com en ese entonces, asignándole 3 de 4 estrellas posibles:
L’AUTRE OTELLO
Depuis de plusieurs décennies, l’Opera Orchestra of New-York sous la conduite de l’infatigable Eve Queler propose au public new-yorkais de redécouvrir des ouvrages oubliés et parfois même d’en assurer la création in loco. Une mission que n’assure que très rarement le Metropolitan Opera ou le New-York City Opera, théâtres de répertoire et par conséquent centrés sur les ouvrages susceptibles d’être repris plusieurs années de suite avec diverses distribution.
C’est dire si l’œuvre de l’OONY est indispensable au paysage musical new-yorkais et cet Otello de Rossini en apporte à nouveau la preuve malgré les déboires de la distribution vocale.
Initialement prévu pour incarner le maure de Venise, Ramon Vargas a du annuler sa participation une semaine avant la première. Après les splendides Idomeneo du Palais Garnier, une telle défection est infiniment regrettable, d’autant que les remplaçants ne courent pas les rues.
Sans grande surprise, c’est à Bruce Ford que revient la mission de se substituer au ténor mexicain. Les qualités et les défauts du chanteur texan sont connus : un vrai timbre de « barytenor », des vocalises précises mais peu aventureuses, un suraigu limité qui en faisait déjà un Otello de second choix lorsqu’il remplaçait au pied levé Chris Merritt à Pesaro en … 1991 ! Depuis, les années ont passé sur sa voix et le temps n’a pas franchement arrangé les choses : le chant est plus précautionneux et le suraigu particulièrement limité (un unique contre-ut timidement négocié dans le duo avec Iago et au prix de libertés avec la partition).
Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et notre bonheur est ailleurs. Car Eve Queler est aussi une exceptionnelle découvreuse de talents et nous en apporte à nouveau la preuve avec un éventail remarquable de jeunes ténors.
Robert McPherson déploie en Iago une fraicheur et un allant exceptionnel. Voix puissante, suraigus généreux et vocalises impeccables, le ténor domine avec aisance une tessiture un peu plus grave que celle d’Otello, tout en offrant des suraigus largement au delà de ceux de son « rival ». Son bonheur de chanter crève tellement les yeux que Bruce Ford, beau joueur, ne peut pas s’empêcher d’applaudir son partenaire à la fin d’un duo que le premier aura largement dominé.
Autre talent, le Rodrigo de Kenneth Tarver à la voix particulièrement haut perché et au chant impeccable mais au volume un peu faible. Les mauvais coucheurs pourront ergoter sur des vocalises qui ne sont pas aussi précises que celles de Rockwell Blake ou un suraigu qui n’atteint pas les hauteurs stratosphériques de William Matteuzzi : c’est dire à quel niveau de qualité nous nous situons déjà s’il faut comparer ce jeune ténor aux plus grands.
Gaston Rivero est aussi une révélation : belle voix et timbre charmeur, incontestablement un artiste que l’on suivra avec plaisir dans des rôles plus importants.
Daniel Mobbs est un Elmiro très correct et Maria Zifchak une remarquable Emilia, à la voix colorée et aux moyens généreux : là encore un talent à suivre.
Depuis les premières reprises modernes de l’ouvrage, nous avions surtout entendu des sopranos tenir la partie de Desdémone : Virgiania Zeani et plus près de nous June Anderson, Lella Cuberli ou Cecilia Gasdia. Côté mezzo, on ne comptait que Frederica von Stade, au studio aux côtés de José Carreras.
Ces distinctions entre soprano et mezzo n’étaient en rien aussi marquées à l’époque de la création de ces ouvrages et, si le rôle de Desdémone monte assez haut (contre ré, sauf erreur de ma part), la tessiture est le plus souvent centrale et le rôle demande une certaine largeur. Le choix d’un mezzo (pour reprendre un terme anachronique) est donc un parti intéressant si l’on privilégie la tessiture à l’ambitus.
J’avoue que Ruxana Donose ne m’avait guère convaincu jusqu’à présent, mais cette Desdemona, qui lui vaut d’être souvent à la limite de ses moyens naturels, la pousse à s’investir à fond dans le rôle et emporter au final l’adhésion.
La direction d’Eve Queler est plus élégante que dramatique, un choix sans doute conforme à l’esthétique de la création, mais parfois un peu frustrant comme dans la scène finale. On fera la même constatation pour les chœurs qu’on pourrait souhaiter plus présents.
Bueno, es que en New York gustan de esa cámara de horrores en Rossini como Usted la llama y al público que es el que paga, también le dan pan y circo, resultando muchos contentos, sin filologismos y snobismos :
https://youtu.be/QeH_Nu6J0yULuego las nuevas generaciones van a presenciar una función normalita de Otello en Pesaro o Wildbad y no ven nada de eso y dirán: qué pasó aquí?
Saludos.